vendredi 4 juillet 2014

Ironman Nice : Sylvie et Loïc Finisher

                                                                   Sylvie  Loïc

Nous laissons la parole à nos Finishers, Félicitations à vous 2 !

SYLVIE

Bonjour à vous tous,

Tous d’abord, je voulais remercier la coach Ludi, la classe elle est là, sans qui cette aventure n’aurait pas eu lieu.
Le samedi soulagement Nadia et Ludi sont là, je peux me relâcher et me reposer sur Ludi.

Le jour J

Après un sommeil difficile, p’tit déj à 4h du mat  je dis à Loic on y est c'est bon ça, 5h arrive Ludi, Nadia, on se dirige vers le départ, les rues sont calmes on croise des gens qui sortent de boite bien éméchés.

On enfile la combi y a un monde fou, même des gens aux balcons des hôtels normal avec le raffut du DJ, Ludi et Nadia nous ont préparé une surprise "j'appréhende un peu" elles ont fait 2 tops à notre effigie et nous récitent les 10 commandements :


1 Au départ tu ne pleureras pas
2 Dans la combi pissera
3 Au départ natation tu combattras
4 Aux transitions, prendre son temps vous ne ferez pas
5 Nous saluer vous n’oublierez pas
6 Nous insulter vous ne ferez pas
7 A vélo pique-niquez vous ne ferez pas
8 Sur le marathon à chaque galet dans la gueule vous ne moufterez pas
9 Dans la tri fonction vous ne chierez pas
10 Sur la Finish Line, Ironman et Ironwoman vous serez on n’en doute pas !


ENJOY !!!
Bonne course à vous 2

Et faites nous vibrer, et voilà le 1er commandement raté tout le monde pleure à 20mn du gong.

Une natation conforme aux attentes                                                   
Allez on va au départ je choisis d’aller dans le même sas que Loic, temps estimé 1H10 pour un départ vers la droite, j'essaye de discuter avec la seule fille mais elle ne parle pas français dommage.
Le départ des pros s’annonce avec une ambiance de folie, même pas de stress du tout je suis sereine, calme, impatiente, on se regarde une dernière fois avec Loic puis le son de la  corne surgit et c'est parti, YOUPI, dans ma tête je me dis allez tu sais faire, tout se passe bien je me débats contre la masse de mecs car je reçois des coups je me fraie un passage enfin j'essaye. Pour la sortie à l'australienne on est bloqué trop de monde, j'aperçois  Steph et Franck ça me fait chaud au cœur, c'est reparti pour un tour, je longe bien les bouées, sur les conseils de Ludi,  je sors de l’eau en 1h17.
Après un peu de bouchons dans les escaliers me voilà dans le parc à vélo où je vais chercher ma poche de Bike de couleur bleu je pars dans une tente pour me changer je commence à enlever ma combi et là je lève la tête j'aperçois 1, voire 2 zizis oups je me suis trompée de cabine, je repars  « bite » fait dans l'autre.

Voilà le plat de résistance 
La partie vélo là je sais que je vais me faire plaisir, me voilà partie j'aperçois mes supers supporters « Nadia, Steph, Franck et Ludi ça me fait toujours aussi chaud au cœur, Ludi me signale que je suis troisième je suis super contente, puis je me dis c'est pas d'aussitôt que je vais les revoir la partie va être longue mais bon je suis là pour ça.
La toute première côte après 20KM, tu vois que ça force trop à coté, t’évites d'en faire autant, mais faut quand même le grimper ce mur ! elle monte très sec à 12% des triathlètes déchaussent, des bruissements de vitesse, une foule qui crient c'est génial j'entend même crier allez Sylvie et c'est parti pour une larme, les cols suivants se passent bien le paysage somptueux, le soleil est au rendez-vous, je suis bien je discute avec d'autres triathlètes enfin j'essaye car pas beaucoup de français, le col de l'Ecre se déroule bien ça monte ça monte mais je gère, au sommet du col nous découvrons une majestueuse vue sur la mer que nous dominons largement, enfin j'arrive en haut du col ouf, 21km ça fait long, je m'arrête je mange mon ravito perso, les tucs et mon morrito,  j’échange quelques mots avec les bénévoles et c'est reparti, je pense aussi à chaque fois que je passe sur les balises du chronométrage, je pense très fort à mon fils, à mes supporters, et tout ceux qui nous suivent, une demi heure passe et là le cauchemar arrive, une pluie forte, froide 10 degrés je suis congelée il pleut il pleut j'y vois plus rien, j'ai froid et là je commence à pleurer à pleurer comme une madeleine, dans les descentes insupportables, j'essaye de me raccrocher et de penser aux choses positives, que c’est pas bien grave, à tout ceux qui pensent à moi, à Loic, et surtout à mon fils qui est super fière de sa maman tout ça me fait du bien mais me refait chialer encore « heureusement que j’ai bien bu ». Dans les hauteurs de l’arrière pays toujours aussi froid, les descentes l'horreur je n'arrive plus à freiner, petit à petit je vois des gens qui tombent, des ambulances qui défilent, des arbitres qui sont là pour la sécurité, qui nous font ralentir dans les virages, je pleure toujours bien sûr, un gendarme en moto s'arrête à ma hauteur et me dit arrêtez vous, on s'arrête je n'arrive pas à lui parler la mâchoire bloquée et la honte je pleure devant lui, je vois qu'il est mal à l'aise pour moi il me dit : « je peux pas vous laissez partir comme ça », je reste un bon moment avec lui et j'arrive à lui dire :  «  vous m'avez arrêtée parce que j'allais trop vite » ça l’a fait rire puis je lui dit que je dois reprendre ce pourquoi je suis venue, il me répond «  Sylvie je suis fière de toi » me voilà repartie avec un pincement au cœur mais il faut continuer, encore des gens qui s'arrêtent sur les bas côté, d'autres en travers de la route, encore des ambulances dans ma tête c'est le cauchemar, je pleure je pleure je pleure c'est trop dur allez je me raisonne " encore baisser les bras dans une compétition sous prétexte qu'on ne peut terminer est incompatible avec l'esprit du sport.»   en plus je double un triathlète avec 1 seule jambe alors là je suis épatée, je discute un peu avec lui, je m'insulte car là j’ai aucune excuse j’ai même honte,  je lui souhaite une bonne fin de course et surtout d’être très prudent, me voilà repartie super déterminée, je suis très prudente dans les descentes, je vois des triathlètes avec des poches poubelles j'en demande une et bien entendu y en a plus, je recroise le gendarme il me fait signe de la main je lui faire un sourire, j’aperçois  un vélo sur le côté, la roue pliée en deux je ralentie puis j'entend les arbitres et des gendarmes qui crient pour chercher le mec car je pense qu’il est dans le ravin, je continue ma route ça commence à faire long il pleut toujours, j'ai toujours froid je pleure toujours je suis une vraie chialeuse, des triathlètes restent un peu avec moi pour me réconforter, mais eux aussi ils sont gelés, ils en peuvent plus et je leurs dit allez il faut continuer ça ira beaucoup mieux après, enfin 3h plus tard on arrive sur Nice et là une chaleur étouffante tout le monde jette les poches poubelles, retour du vélo il me tarde qu’une seule chose de revoir mes supers supporters mais je pleure tellement que je les aperçois en double et j'ai honte car ils sont là pour nous et moi je pleure, puis j'aperçois Loic je suis soulagée de le voir, j’arrive dans la parc à vélo, je me change je suis quand même soulagée de déposer le vélo.

Un marathon où les marcheurs sont nombreux !
Allez c'est parti pour la course à pied, je me dis que le plus gros est passé et qu’il n’y a plus de danger  mais dans ma tête je pense encore à tout ceux qui sont repartis en ambulance et tout ceux qui ont abandonnés ça me fait un gros coup au cœur,  je sors du parc à vélo, je vois toujours mes fidèles supporters qui croient en moi,  je commence mon premier tour je suis bien je tourne à 10 à l'heure à peu près, Ludi trace avec son Vcub et je l’entend au loin allez Sylvie tu es bien là super, le deuxième pareil, je suis bien heureuse de croiser souvent nos supporters, il fait super chaud étouffant , je me dit ma pauvre fille tu n’es jamais contente, il pleut ça va pas il fait soleil ça va pas non plus, j’aperçois au loin un ravito des bénévoles forts sympathiques, allez j'essaye de relancer la machine mais la machine elle est un peu têtue, mon corps dit non et ma tête me dit allez c'est que du bonheur, je pense encore aux personnes qui croient en moi et j'entend leur voix dans ma tête un moment de délire, je vois encore ma petite Ludi qui me motive motive et ça me fait un grand bien fou "vous la connaissez elle lâche pas le morceau comme ça" elle a été géniale elle a trouvé les mots qu’il fallait car elle a connu ça, je me raccroche à mon objectif pour lequel je suis là je dois finir ma mission coûte que coûte toujours aussi contente de revoir mes supporters Nadia, Steph et Franck ça me fait encore chaud au cœur et dés que je les dépasse je verse ma petite larme puis je me remotive sans cesse allez allez super, revoilà  ma petite Ludi sa présence est indispensable, je lui fais pas ressentir tout ça la pauvre car à chaque fois quelle me relance je fais des grimaces mais dans un petit coin de ma tête je sais qu’elle a raison et toujours raison alors je suis sa petite voix, je n'entend qu’elle, elle me fait avancer jusqu’à la ligne d'arrivée elle me dit allez super ma belle une petite tape dans la main, enfin le fameux tapis bleu, l’arche d’arrivée que j’ai tant rêvé,  j’aperçois au dernier moment, Loic, Nadia, Franck, Steph et mon IDOLE mais vraiment je ne réalise pas que je suis arrivée, j’arrache le maillot de mon fils chéri et voilà c'est FINI FINISHER FINISHER, 13H53MN53S et oui tu l’as fait dans des conditions pas facile je suis tout de même trop fière de moi et surtout j’ai bien respecté les 10 commandements sauf le premier, à peine franchie la ligne d'arrivée je sens 2 gars des secours qui me prennent par les bras et m'emmènent à l'infirmerie, il me prenne la tension et me mette sous perfusion, j'ai hâte de voir Loic et mes supporters pour les remercier et pleurer encore dans leurs bras, UN TRES GRAND MERCI A LUDI DE M AVOIR DONNE L ENVIE DE FAIRE UN IRONMAN, et à nos supporters, Steph, Franck et la super photographe Nadia que demander de plus,,,,,,

CONCLUSION 
Avec toute cette souffrance c’est tout de même que du bonheur une belle leçon de vie, je crois que j’ai grandi encore, la détermination et le travail paye.
Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre, le sport est dépassement de soi, le sport est école de vie, il faut que le corps ait de la rigueur pour obéir à l’âme…plus le corps est faible, plus il commande ; plus il est fort, plus il obéit, nous aimons tous gagner, mais combien aiment s'entraîner, enfin j'ai appris en connaître un peu plus sur moi, le dépassement de soi, être meilleure les prochaines fois, savoir de quoi je suis capable, croire toujours en soi, toujours positiver


"SYLVIE IRONWOMEN"


LOIC

Samedi 28/6, trois jours que nous sommes arrivés à Nice, les journées se sont bien passées avec footing, test des vélos, quelques coup de bras dans la baie des anges, balades en ville et dans le village expo et de bonnes siestes. Ce matin Ludi et Nadia nous rejoignent, "quelle plaisir de vous voir les amies", avant de rentrer dans le vif du sujet cette après-midi avec la pose des vélos, créneau prévu pour nous entre 18h et 19h.
Après vérification des sacs de transitions avec le coach nous partons tous les six vers le parc, et oui Stéphanie et Franck nous ont rejoint aussi. Tout se passe tranquillement, vélos et sacs sont en places, premier moment d'émotion en repérant les numéros d'allées "on y est" le nombre de vélos et de sacs est impressionnant. Dernier moment de détente au resto avec les supporters puis au lit. Avant de dormir je relis les nombreux messages de soutien reçu ces derniers jours, le réveil est prévu pour 4h.
Dimanche 29/6 3h08 j'ai les yeux grands ouverts, le réveil n'aura pas eu besoin de sonner j'ai du dormir entre 4h et 5h j'en espérais pas beaucoup plus. 5h tout est prêt Ludi et Nadia frappent à la porte avec leur première surprise, elles portent un top avec nos photos dessus, génial. Direction le parc un petit quart d'heure de marche dans le noir, on croise les noctambules quelques un bien éméchés  et d'autres qui savent où l'on va et qui chantent pour nous. Une fois au parc il y a du monde mais tout est étrangement calme, juste la musique en fond personne ne parle. Tout va passer très vite maintenant, gonflage des pneus, mise en place des bidons, dernier passage aux toilettes puis on sort du parc l'émotion commence à monter mais elle se contient. Pose du sac street wear, voilà plus qu'à mettre la combinaison mais avant ça Ludi doit nous énoncer nos 10 commandements dont le premier est "au départ tu ne pleureras pas", louper cette fois ci l'émotion n'est plus contenu, nous pleurons y compris Ludi, un bon moment de partage. Tous les autres seront respectés jusqu'au dixième, le plus beau mais on en parlera plus tard. Dernières embrassades avec les amies puis direction le départ avec Sylvie. Nous restons ensemble et nous plaçons dans le sas 1h10 il est 6h15 le temps passe très vite l'ambiance est bien assurée par l'organisation, commandement numéro 2 ok. 6h25départ des pros, plus que 5minutes je n'entends plus rien juste l'arbitre qui annonce le décompte  30 secondes dernier regard pour Sylvie, 15 secondes je suis près au premier rang, départ je me lance le plongeon est comme un grand soulagement c'est parti!!!!!
Pas trop de bousculades le son alterne entre bruits de battements de jambes sous l'eau et musique lors de la prise de cap. Je me fais ma place la sensation est génial, l'eau super clair on voit plein de bras sous l'eau, à l'approche du premier virage tout se resserre je ne me laisse pas bousculer et garde mon cap ce qu'il faudra faire sur chaque passage de bouées, commandement numéro 3 ok. Sortie à l'australienne, j'aperçois Nadia qui a de l'eau jusqu'à la taille, les bénévoles nous aident à sortir chaque athlète pousse l'athlète de devant tout se fait automatiquement 33 minutes, deuxième boucle j'accélère la fréquence de bras mais surprise à la sortie de l'eau 1h10, 37 minute la deuxième boucle je ne comprend pas trop, certainement un mauvais cap.
Bon la natation est fini la monté d'escalier bouche un peu direction la transition 1, je fais au mieux pour respecter le commandement numéro 4 je prend le temps de mettre la crème solaire, pour le moment il fait beau. L'image est sympa tout une file de tri athlète qui courre vélo à la main vers les 180km de vélo. 
Voilà monté sur le vélo coucou à Nadia sur la droite, à Ludi quelques mètres après puis Stephanie et Franck un peu plus loin sur la gauche,commandements 5 et 6 ok et serons respecter à chaque passage. C'est parti pour quelques heures sur mon vélo sans personne à qui se raccrocher. 
Départ sur la promenade des anglais avec une super ambiance, les 20 premier km sont plats, je prend mon rythme la consigne étant de rouler sans penser au marathon ce que je fais, je me sens bien. La première difficulté, côte de 500m à 12% suivie de 4,5km à 4% passe très bien. Ensuite je sais qu'il y a un long faux plat d'une vingtaine de km avant une petite descente qui annoncera le col de l'Ecre, je passe sur le premier point de chronométrage, à chaque bip tout au Long du parcours j'aurais une pensée pour toutes les personnes qui nous suivent sur le live et pour les supporters qui nous attendent à Nice. Début du col 21 km de monté, les premiers kilomètres sont très roulant, puis dans le dernier virage avant les gros pourcentages, il y'a une ambiance de folie, bien sur on fait comme tout le monde on se sent pousser des ailes, on accélère au milieu de la foule puis on a mal aux jambes. Une fois les quelques km à 7% passés le reste du col est bien régulier, juste un peu usant par sa longueur, à l'approche du sommet on voit une file de vélo dans les virages devant et même chose en se retournant. Arrivé en haut je récupère mon ravitaillement personnel, un arrêt rapide et oui commandement numéro 7. Les 20km qui suivent vont être pénible, je ne sais pas trop pourquoi les jambes ne répondent pas bien, après m'être bien ré alimenté  une bonne descente au 90km me fera du bien, mi-parcours je suis bien paysages magnifiques. Km110 côte de st Pons 7km de monté les jambes vont très bien, je n'hésite pas à me mettre en danseuse pour relancer. Km 120 demi tour du col de Vence, qui est roulant, quelques gouttes commencent à tomber, le coureur à côté de moi me dit "on va se pendre l'eau pour toute la descente".
Il n'aura pas tort, début de la descente il ne pleut pas beaucoup mais la route est déjà mouillée et je suis vite refroidi dans les 2 premiers virages 2 chutes, je n'aime pas ça, boule au ventre je pense à Sylvie qui passera là plus tard. Je continue ma descente, km 150 la pluie ne s'est pas arrêtée, c'est même le déluge maintenant, physiquement je suis bien mais moralement pas du tout, il pleut énormément, il fait froid, j'ai les bras contractés, les images en tête sont les vélos par terre, les athlètes au sol les ambulances les gendarmes ou les arbitres qui nous font ralentir car il y a encore une chute dans le virage suivant, plus personne ne double on reste en ligne, les mains sur les freins.  Il me tarde une chose arriver à Nice, voire les proches et avoir des nouvelles de Sylvie, la pluie se stoppe à 5km de la fin, me revoilà dans Nice, j'arrive à me remettre du ko de la descente, je vois les supporters ça fait du bien, je souris pour faire bonne figure, je n'ai pas envie de revenir sur ce qui s'est passé dans la descente. 
T2 rapide un bénévole me prépare mon sac et range les affaires, ils ont été au top à tout les niveaux et sur toute la course.
Parti pour le premier marathon de ma vie, plus que 3 commandements à respecter, les encouragements de Franck, Steph, Ludi et Nadia me font vraiment du bien. Je leur demande s'ils ont des nouvelles de Sylvie.
Première boucle de dix se passe très bien, juste le dessous de pied qui me brûle, des ampoules se forment, je pense à cause de la pluie sur le vélo, les pieds étaient détrempés. Je tiens le rythme prévu  aux alentours des 12km/h. Partie pour la deuxième boucle les supporter font vraiment du bien en plus m'annonce que Sylvie va bientôt arriver et 10 secondes après la voilà en vélo les yeux un peu rouge, je l'encourage et continu. Je suis entre le 10 et le 15 quand je vois Ludi, inspirée par Fifi, arrivée avec son "vélo bleu" (Vcub local) et commence à m'encourager et me faire tenir le rythme puis va faire la même chose avec Sylvie, attention au commandement 8 je ne moufterai pas. Je rattrape jeanne Collonge qui n'est pas bien dans son dernier tour et l'encourage, retour vers le parc km 17 je marche pour la première fois au ravito , moment sympa Jeanne Collonge me repasse devant et m'encourage à son tour. Et revoilà Ludi en vélo, fin du deuxième tour un sourire pour Franck, Steph et Nadia, direction le troisième tour, le soleil est revenu mais je ne souffre pas de la chaleur, les ampoules me font mal il faudra bien faire avec, les jambes vont encore bien. Je croise Sylvie et revoie Ludi qui m'attendra avec son vélo sur quelques endroit jusqu'au km 25, j'en profite pour lui expliquer un peu ce qui s'est  passé sur la descente en vélo, ça fait du bien d'en parler, elle me conseille d'oublier et de penser au choses positives qui m'attendent. Km 25 à 30, partie ou je vais aller le moins vite en faite je vais marcher 2 a 3 fois.
Dernier tour, dans la tête je trouve ça génial d'en être là, faut profiter c'est le dernier tour, pas de mal au ventre le commandement numéro 9 est respecté,  coucou à mes trois fidèles supporters je leur dit quand même que  ça devient dure les cuisses font très très mal. Revoilà Ludi, cette fois ci plus de vélo mais elle va rester avec moi tout au long des 10 derniers km,(entre moi et Sylvie elle aura bien couru un semi) j'ai mal aux jambes, les bénévoles sont super aux ravitos ils savent que c'est mon dernier tour. Grace  à mon coach je ne m'arrêterai pas une seule fois dans le dernier tour et me fera même garder le rythme, je me rend compte du mental qu'elle a lors de ses compétitions elle est géniale, pas besoin de galets je ne conteste pas, km 37 je croise Sylvie une dernière fois, je dépasse pas mal de monde qui marche, aie aie les jambes,"aller Loic allonge ta foulée, aller Bienkowski tu lâches pas" km40 plus que 2km dans la tête je me dis aller 12mn Max, il faut attendre les 500 dernier mètres et la vue de la finish Line pour réaliser , je commence à lever le point Ludi me tape dans la main avant de me laisser me diriger vers l'arrivée, là c'est trop bon plus que quelques mètres avant le tapis bleu les gens tendent déjà les mains et cris entre autre "allez Loic tu l'as fait" ou "yeah You are an ironman", le tapis bleu c'est génial, les 2 points levés, Franck, Steph et Nadia sont là je leur tape dans la main et remonte vers l'arrivée j'en profite c'est excellent, je me retourne une dernière fois je lève les bras.
12H13MN02, COMMANDEMENT NUMÉRO 10 OK
IRONMAN vous n'en avez pas douté JE SUIS!!!!!!!!!!!!

Tout ça n'est pas qu'une aventure d'un jour, mais de près de 6 mois de préparation où l'on n'adapte sa vie qu'autour de ça, désolé pour la famille que l'on laisse un peu de côté pour cette période mais je vais me rattraper, merci à toutes les personnes qui ont partagés pas mal de km d'entraînements avec nous pour de longue sorties velo( Fifi, Steph, Domi, Ludi .....),à mon collègue de travail Fred, Fifi pour les derniers réglages vélo, tout ceux qui ont pu nous donner leur petit conseil, merci pour tous les messages d'encouragement, merci Franck et Steph d'être venus nous soutenir vous êtes super, merci Nadia pour toute ton aide ton soutient tout au long de la course, de la préparation et pour tout ces bons moments passés tous ensemble (c'est pas les derniers) et bien sur que dire pour coach Ludi, toi qui m'a donné l'envie de réaliser cette épreuve magnifique merci pour tout le temps consacré pour nous, pour ton écoute tout au long, pour sûre grâce à toi j'ai réalisé une grande chose pour moi et je suis prêt à le refaire, enfin voilà tout ça va bien au delà du simple coaching, merci mon amie.
Bravo à ma Sylvie, mon ironwomen qui m'impressionne et dont je suis plus que fier de tout ce qu'elle réalise.

Loic "ironman" Bienkowski 

mardi 1 juillet 2014

Triathlon "M" des Châteaux à Arsac : Céline 3ème Vétérane

                                                        Céline - Philippe - Hervé

140ème Céline 2h32mn52s (26'47/1h14'28/49'32) 3ème Vétérane
232ème Philippe 2h53mn07s (40'38/1h16'04/54'01)
270ème Hervé 3h08mn58s (37'46/1h23'53/1h04'58)
314 athlètes étaient au départ
Félicitations Céline, Philippe et Hervé pour votre course !

Philippe nous fait son récit de course : 

Alors que les futurs IronMan/Woman du club sont dans leur partie vélo, c’est sous un temps mitigé que je suis parti découvrir le Triathlon des Châteaux.

Dans un cadre superbe, et sous un ciel qui alterne les gris de plomb au rayons ardents d’un soleil resplendissant, je vais chercher mon dossard et me renseigne sur la température de l’eau : 24°. « Avec ou sans combi, comme vous voulez. » me dit la dame en me donnant un sac numéroté où je devrais justement déposer mes affaires de natation au T1.

Après avoir déposé, dans un sac étanche, mes chaussures de course et ma casquette à château Giscours, je vais, la puce attachée à la cheville, rejoindre en marchant aux côtés d’Hélène, le lieu de départ de natation à 3km de là. De nombreux cyclistes nous doublent, déjà lancés. L’une d’entre elle pile à côté de moi « On a une puce? » « Oui, dans le sac », la voilà qui fouillant son sac fait demi-tour et repart la chercher. Un jeune gars marche aussi à côté de sa machine de guerre qui vaut bien 70 bouteilles de Giscours, son sac porté par son père.

Arrivés auprès du départ natation, nous apprenons que le parc à vélo, en fait, ce sont les rangs de vigne, voilà.
Il faut trouver une place, placer ses affaires. Mettre la combi…ah non : l’eau est finalement à 26°C, combi interdite : mouise! Moi qui nage comme une enclume, ça va le faire.

Je vais goûter l’eau du petit étang, elle est bonne. Un type essaye de nous expliquer le chemin à faire dans l’eau : je ne comprends rien, ou je ne veux pas comprendre. « sans combinaison », il m’agace, voilà tout. Se placer derrière la ligne arbre/canoë : j’avais retenu ça. Les filles partent deux minutes avant nous, je me mets en place dans la foulée mais je vois qu’en fait, tout le monde se mets devant. Zut. 

Départ : je me lance et m’arrête. De part et d’autres je suis entouré de brasseurs qui se sont mis au fond pour ne pas gêner avec leurs coups de kick. C’est moi qui en fait les frais et quand je veux avancer, j’ai un mur de crawler lents devant moi. Je suis leur rythme.
Arrivé à la fin du premier tour de mare, je vois que nous sommes dans les derniers. Je me lance sans conviction pour le 2e tour en regardant par où passent les autres, je devine le trajet à venir et je me lance. Déprimant : ils sont tous devant. J’accélère sur la fin, de rage, j’aurais du le faire plus tôt, je me suis laissé enfermé dans ce rythme pourri et je dois sortir dix avant la fin ou pas loin.

T1 rapide, pas de combi à enlever, je pars sur la route. Je pédale, en position sur les prolongateurs, tête baissée et je pousse/tire. J’essaye de ne pas trop forcer mais d’être régulier. Au 20e km je dépasse Hervé, au 21e nous nous prenons une averse avec un vent de face qui nous fouette la peau et nous fait ralentir. 22e km, au rond point, dérapage, un bidon s’envole : je m’en fiche, Hélène voulait que je le change : c’est fait. Je continue et je remonte, dix, vingt, trente personnes, ça avance mais le vélo approche de sa fin. Je pense aux Niçois, qui doivent trouver le temps long. Arrivée sur les pavés mouillés de Giscours, je descends, vais déposer le vélo, enfiler chaussures et casquette et hop, on repart.

Le parcours de course commence par une agréable partie en sous bois puis se poursuit dans les rangs de vignes. Autour de moi les gens crampent, s’arrêtent, s’étirent, repartent en course rapide. Je reste collé à mon 11km/h pépère, les ischios sont un peu tendus, je ne veux pas finir en crampant donc je suis régulier. Les bénévoles sont sympathiques et nous encouragent. 9ekm j’accélère, j’encourage au passage une fille qui semble accuser le coup, elle semble plus se décourager en fait. 
L’arrivée est proche, j’accélère et hop c’est fait : Zut, 2h50 je pense…

Une pensée pour Sylvie et Loïc à qui l’arrivée doit bien tarder aussi.

Nous attendons l’arrivée d’Hervé, le voilà, une dizaine de minutes après. Nous nous félicitons et buvons ensemble. Une photo pour Nadia ? Allons y ! Au loin je vois du rose et bleu, Céline nous rejoint un instant pour la photo et repart aussitôt. Les ISB de ce triathlon sont immortalisés et leurs pensées sont vers Nice.